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<i>Marquis de Foudras</i><br>Les gentilshommes chasseurs.<br>Tome 6

Marquis de Foudras
Les gentilshommes chasseurs.
Tome 6

Montbel
En stock
2002.
Livre neuf.
Montbel, 432 pages.
28,00 €
440g
Description
L'ouvrage le plus célèbre du marquis de Foudras.

Le plus célèbre ouvrage du marquis de Foudras. Le texte emblématique de la vénerie de l'ancien régime, sur lequel se construisit le renouveau de la vénerie française du XIXe siècle. Une remarquable galerie de grands veneurs, d'admirables chasseurs, d'hommes et de chiens, présenté avec passion, humour et talent par l'un des acteur de ces chasses mémorables. 

Ce volume est le sixième de la collection des Œuvres cynégétiques complètes illustrées du marquis de Foudras (1800-1872), célèbre « gentilhomme chasseur » bourguignon, publiée à l'occasion du deux centième anniversaire de sa naissance.
Première édition complète, contenant Les veneurs français pendant l'émigration, paru en 1913 et qui n'avait jamais été recueilli avec les autres nouvelles.
Illustrations de Matthieu Sordot. 

Paris, Montbel, 2002. 15 x 21 cm, in-8, broché, 432 pages.
TABLE DES MATIÈRES

Préface : Guy de Laporte
Introduction : Louis-Gaspard Siclon
I. Un déplacement de chasse en Morvan
II. Le marquis de Bologne
III. Une chasse au chevreuil. Une retraite aux flambeaux
IV. Denis
V. Pauvre défunt M. le curé de Chapaize
VI. Simple histoire
VII. Quarante-huit heures chez le marquis de Montrevel (1785)
VIII. Une chasse de Rallie-Bourgogne
IX. Le marquis et le comte de Fussey
X. Les chasses de la gendarmerie de Lunéville
XI. Les veneurs français pendant l'émigration
XII. Un tavalazzo en Piémont. Une chasse au coq de bruyère dans les Alpes
Les honneurs au marquis de Foudras. Les gentilshommes chasseurs. Fanfare inédite

 


EXTRAIT DE L'OUVRAGE

 

« Le lendemain, le loup, qui, pendant la nuit, avait pris un petit roquet appartenant au charbonnier, fut mis sur pied en un clin d'œil ; il n'avait pas même été nécessaire de le détourner, car il était si près de nous que la meute l'avait éventé au sortir de la baraque. 
« Je le vis passer, et je fus frappé du changement qui s'était fait en lui. Au lieu de s'en aller au petit galop, la queue en l'air, le regard insolent et narquois, il courait à toutes jambes, la queue tombante sur les jarrets, l'œil effaré et apoplectique, le poil hérissé sur le dos, la mâchoire contractée par un affreux sourire qui montrait en plein ses énormes crocs. Je le régalai d'une fanfare qui lui fit faire un bond de côté, ce dont il ne se fût avisé ni la veille ni l'avant-veille. Nos chiens, qui faisaient peut-être les mêmes remarques que moi, redoublaient d'ardeur dans leur poursuite, comme s'ils eussent eu le pressentiment de remporter une victoire si chèrement disputée. Ce que nous fîmes de chemin ce jour-là est fabuleux. Qu'il te suffise de savoir que, vers les trois heures de l'après-midi, et comme nous venions de traverser un cours d'eau à la suite de nos chiens, nous vîmes se dresser près d'un poteau bariolé de deux ou trois couleurs, un homme orné d'une figure hétéroclite, et armé d'une hallebarde réduite par la rouille à l'état d'un bâton de sucre d'orge dans la main d'un écolier. Ce grotesque personnage se planta devant nous, et, dans un baragouin moitié français et moitié allemand, nous demanda qui nous étions, d'où nous venions, où nous allions. 
« — Va-t'en aux cinq cents diables, lui dîmes-nous ! 
« — Mais vous êtes sur les terres de l'électeur de Trèves ! 
« — Sonne le changement de royaume, dit froidement La Tour-en-Voisvre à Baliveau qui sonna le changement de forêt, le cas présent n'ayant pas été prévu par les faiseurs de fanfares. »
...
« L'homme à la hallebarde répéta une seconde fois sa phrase : 
« — Mais vous êtes sur les terres de l'électeur de Trèves. 
« — Eh bien ! répondis-je en jetant un double louis à ce pauvre diable, va dire à Son Altesse Sérénissime, que quatre officiers de la gendarmerie de Lunéville, qui se sont un peu égarés à la chasse, iront lui offrir leurs hommages ce soir, si Elle veut bien excuser leurs barbes un peu longues et leurs queues très mal faites. »