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<i>O. Gully</i><br>La forêt des ombres

O. Gully
La forêt des ombres

Markhor
En stock
2006.
Livre d'occasion.
Markhor, 208 pages.
25,00 €
400g
Description
Récits contemporains de chasse au cerf, chevreuil, sanglier, renard, etc, dans l'est de la France et en Pologne.
Avec 26 photos en couleurs.

Alors que la ville s'agite frénétiquement, la forêt toute proche redonne au temps sa lenteur. Les animaux sauvages qui y vivent respectent encore le rythme des saisons et les équilibres naturels. Visible pour ceux qui savent encore observer, la faune nous permet de renouer avec l'essentiel. Après Chasses de montagne d'un simple citadin, Olivier Gully livre une vision originale de la chasse en confrontant ses souvenirs aux impressions du gibier qu'il poursuit.

État neuf. Épuisé chez l'éditeur.

Paris, Markhor, 2006. 14 x 22,5 cm, in-8, broché, 208 pages.
TABLE DES MATIÈRES

Avant propos
Forêts

Récits
1991
Chasse à l'Est
1995
Dilemme”
1996
L'annonce du printemps
Le cerf, le brocard et la renarde
1997
La forme
Route de nuit en 2 CV
1998
Infraction à Chambord
Le chevrillard psychologue
Après l'averse
Le contrat
1999
La chasse insolite
Le daim de la 172
L'arme en héritage
2000
Recherche au sang
Le daim introuvable
2001
Le brocard de la renaissance
2002
Le soleil se couche sur Przegubiel
2003
Moments de grâce à la battue
des Villoings
Serial killer
L'enclos de la Salzlecke
2005
Longues heures d'hiver en Alsace
Sélection naturelle
Affûts de printemps dans la Harth

Nouvelles
Éternités
Le visage du père
L'ogive et la mission
Portrait du barbare
Sa Majesté la lune rend la justice en Europe centrale
Duel


EXTRAIT DE L'OUVRAGE

« 7 h 45, je n'en crois pas mes yeux ; une compagnie de sangliers débouche sur ma droite, à une heure si tardive?! Elle a dû s'attarder dans les champs ou être dérangée. Consciente du danger potentiel, elle file d'un trot alerte vers sa bauge. Je n'ai que peu de chances de lui couper la retraite, pourtant je cours à sa rencontre en espérant une improbable pause dans sa progression. Hélas, lorsque je parviens à portée de tir de la coulée, la dernière des bêtes rousses sort de mon champ de vision.
Reprenant mon souffle, j'aperçois un attardé qui suit à distance. Je l'observe quelques instants. Le doute n'est pas permis, la lourde masse isolée ne peut être qu'un mâle. Je pose ma carabine sur ma canne de pirsch et j'attends son passage sur les traces des femelles et des jeunes. Deux secondes plus tard, son profil glisse dans ma lunette, trois secondes, mon arme hurle pour la première fois, dix secondes, il entame sa dernière culbute, trente secondes, il repose.
La longueur de la table d'affûtage des défenses qui jaillissent de la mâchoire avec presque 10 cm apparents me font prendre conscience de la récompense que la déesse vient de m'accorder?: un grand vieux sanglier de huit ans peut-être. C'est un vieux maître que je viens d'affronter et devant lequel je m'incline. Je reste de longues minutes auprès de sa dépouille respirant son enivrante odeur de réglisse. »