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<i>J. Hunter</i><br>Professional hunter

J. Hunter
Professional hunter

Montbel
En stock
2007.
Livre neuf.
Montbel, 368 pages.
25,00 €
500g
Description
Un des meilleurs classiques de la grande chasse en Afrique. Né en 1887 à Shearington, Dumfries, en Écosse, John Alexander Hunter s'installa au Kenya en 1908. Au cours d'une carrière de près de cinquante ans, il deviendra l'un des plus célèbres guides de chasse, professional hunters, de l'est africain. Il a fait tirer plus de mille quatre cents éléphants et a récolté de nombreux trophées records. Il fut aussi attentif à la conservation et à la régulation des espèces. Il décéda en 1963 à Makindu, Kenya.

Ce texte, paru en anglais en 1952 sous le titre Hunter, est l'ouvrage le plus connu de John Hunter. L'auteur y explique comment il est devenu PH, professional hunter, et raconte de nombreuses anecdotes sur la chasse de l'éléphant et du rhinocéros, sur la traque du bongo en forêt ituri, sur la quête du lion en pays masaï, sur l'approche des buffles aux chutes Thomson. Hunter livre également ses réflexions sur l'Afrique et les peuples parmi lesquels il a vécu, ainsi que sur les chasseurs européens et américains qu'il a côtoyés.

La première édition française est parue en 1953 sous le titre Chasseur dans la Création.

◼︎ Paris, Montbel, 2007. 13,5 x 20 cm, in-8, 368 pages, broché.


EXTRAITS DE L'OUVRAGE

« Au bruit du coup de fusil la lionne blessée bondit d'une touffe d'herbes mortes à deux ou trois pas de là. Au même instant, une autre lionne surgit du couvert sur ma droite et nous chargea. Ce n'était pas le moment de réfléchir. Les deux félins étaient presque sur nous, chacun d'eux arrivant d'une direction différente. La seconde lionne paraissant la plus résolue je tirai sur elle. La balle l'atteignit à un centimètre au-dessus de l'œil gauche. En même temps je vis Kirakangano plonger sa lance dans le corps de la lionne blessée, à côté de nous. Elle se tourna furieusement, agrippant des dents la hampe de la lance et essayant de l'arracher de son corps. Kirakangano se mit à tirer de sa ceinture son couteau à double tranchant, mais avant qu'il l'eût dégagé j'avais achevé la lionne d'une balle dans le cou. Je serrai silencieusement la main de Kirakangano. »

« Tout à coup le léopard explosa littéralement hors de l'herbe à un mètre environ en avant de moi et sur ma droite. Il fit un grand bond pour m'atteindre, mais, avant que j'aie pu lever mon fusil, le moran se trouvant à ma droite avait transpercé la bête avec sa lance. Le léopard avait à peine quitté le sol que la fine lame s'enfonçait en lui. La lance l'atteignit entre le cou et les épaules, le clouant au sol. Il se tordait en grondant, incapable de se libérer. Aussitôt le moran tira son simi et bondit en avant pour l'achever. J'eus beaucoup de peine à le retenir, mais j'envoyai une balle à l'animal embroché et pus empêcher qu'une belle peau fût réduite en lanières. »

 

« L'éléphant n'avait pas bougé. Je n'aurais pu dire où était la tête ni où était la croupe, mais, comme la partie la plus éloignée allait en s'amincissant vers le bas, j'en conclus que la partie la plus rapprochée était l'épaule. Il me fallut me dresser sur la pointe des pieds pour tirer. Le coup ne produisit aucune réaction. Aucun son ne provenait de l'éléphant, bien que je fusse certain de l'avoir touché.
« Lorsque je chasse la grosse bête avec un fusil à deux coups, j'aime toujours recharger chaque canon après avoir tiré, de façon à avoir mes deux coups en cas de charge. Ceci naturellement, si j'en ai le temps. J'ouvris la culasse de mon fusil pour y glisser une autre cartouche, ce qui m'obligea à baisser les yeux. J'entendis soudain Saseeta pousser un cri : lorsque je regardai, l'éléphant était sur moi. »

 

« Le rhinocéros fut aussitôt sur ses gardes. Il se tourna pour faire face à la direction dans laquelle les oiseaux s'étaient envolés, battant des oreilles en avant pour saisir le moindre bruit. Alors, il partit au trot et passa devant nous. Il n'avait pas fait 10 mètres qu'il aperçut nos silhouettes immobiles. Il vint lentement vers nous, ressemblant à un grand tank cornu qui aurait possédé un cerveau dans sa mécanique. Il est difficile de savoir ce qui se passe dans la tête d'un animal en de semblables moments. Je crois qu'on peut comparer un rhinocéros à quelque vieux colonel myope et irritable qui voit tout d'un coup quelqu'un traverser son jardin. Son premier mouvement est de chasser l'intrus. »

« L'éléphant blessé vous attend quelque part dans la brousse. Il se tient coi, la trompe dressée pour sentir le vent et les oreilles tendues pour saisir le moindre bruit. Vous ne pouvez vous tenir sous son vent, car il vous faut suivre sa piste. Un animal immobile possède un grand avantage sur le chasseur qui doit s'en approcher. L'animal attend, se reposant et se préparant à l'attaque. Ne faisant lui-même aucun bruit, il peut facilement entendre celui qui le poursuit. Il sait exactement où vous êtes, mais vous n'avez aucune idée de l'endroit où il se trouve. Si vous devez traquer l'animal pendant cinq milles, vous restez dans une tension continuelle à chaque pas que vous faites. Vous ne savez jamais quand aura lieu l'attaque. La bête peut choisir son moment. Tout ce que vous savez, c'est que l'attaque se déclenchera quand vous vous y attendrez le moins. »


TABLE DES MATIÈRES

Introduction A. T. Ritchie
I. L'éléphant solitaire.
II. En Écosse?: John Hunter.
III. En Afrique?: chasseur de métier.
IV. Le safari de Serengeti.
V. Des clients courageux... et d'autres.
VI. Chasse au lion dans le pays masaï.
VII. Chasseurs masaïs à la lance?: les braves des braves.
VIII. La vie et la "mort" d'un chasseur blanc.
IX. L'île cachée de Fumve.
X. Chasse au buffle.
XI. La forêt d'Ituri.
XII. La grande chasse au rhinocéros dans le Makueni.
XIII. Une autre espèce de solitaire?: le conservateur des chasses.
XIV. Des fusils, des hommes et de la peur.
XV. La photographie des grands fauves.
XVI. Quel est le gibier le plus dangereux??
XVII. Retour au foyer.