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<i>J. de Pesquidoux</i><br>Chasses et chasseurs<br>du Sud-Ouest

J. de Pesquidoux
Chasses et chasseurs
du Sud-Ouest

Montbel
En stock
2017.
Livre neuf.
Montbel, 248 pages.
25,00 €
800g
Description
Une superbe évocation de la vie à la campagne à travers une vingtaine de nouvelles parfaitement ciselées. Bécasse, palombe, chevreuil, sanglier, isard, lièvre, renard, etc. mais aussi la pêche, la cuisine et la vie du pays gascon.
 
Le comte de Pesquidoux (1869-1946), surnommé "le Virgile gascon”, fut le chantre de son terroir d'Armagnac, des hommes et de la vie des campagnes. Il fut élu à l'Académie française en 1936.
 
Ces dix-huit nouvelles, choisies dans ses livres, sont complétées par cinq autres récits de son fils, Arnaud de Pesquidoux (1907-1997) qui fut notamment chroniqueur au Monde sous le pseudonyme de Taillemagre.
 
Livre neuf.

Paris, Montbel, 2017. in-8, 14,5 x 20,5 cm, broché, 248 pages.


TABLE DES MATIÈRES:

La chasse aux palombes
À la poursuite de l'isard
La chasse au blaireau
Hallali
La pêche à la lamproie
Les champignons
La bécasse
La taupe
La chasse au sanglier
La pêche à l'étang
Le chasseur d'abeilles
Menu gascon
Le renard
L'épervier
Bêtes de nuit
Une chasse au lièvre
Le couteau yatagan
La palombière

Arnaud de Pesquidoux
La passée à la bécasse
Une chasse au grand duc
Le furet
Une chasse à la loutre
Mort d'un chevreuil


EXTRAIT DE L'OUVRAGE:

Les déprédations du sanglier exaspèrent nos métayers. Ils le chassent avec acharnement, à pied, le fusil au poing. Dès que l'un d'eux, comme Jacot, du Pire-Hère, las d'être dévasté, de se lever en sursaut pour battre l'ombre vide ou guetter au clair de lune une bête qui l'évente, s'est résigné aux sacrifices”, aux dépenses du retour de chasse, il fait appel à ses voisins. Et donc, Jacot énumère ses observations, il raconte en buvant, car il boit dans chaque maison, comment il a relevé les traces, découvert les cheminements, reconnu les gîtes : bauge pour la belle saison où prendre le frais, noire de fange, au fond d'une marnière abandonnée éternellement humide ; bauge pour la mauvaise saison, au cœur de la forêt domaniale, dans une coupe où la crue des arbres n'a point stérilisé le sous-bois, arbousiers et genêts, pruniers sauvages, et grandes osmondes dont l'animal fait son lit ; bauge encore au sommet d'un coteau, à l'ombre de sapins qui l'abritent de la neige ou de la pluie, sous lesquels se renouvelle une jonchée d'aiguilles sèches. Toutes, au reste, plutôt devinées que vues, à travers l'épaisseur de fourrés épineux. Il explique aussi que vers tous ces habitats, des layons, des sentes, des coulées convergent en tous sens comme vers un carrefour, et que déjà l'on peut voir par où atteindre l'animal et savoir où l'attendre. Il dit encore qu'il a cru d'abord suivre une laie, tant le pied était profond, une laie pleine, mais qu'il a été vite détrompé. Car il a relevé deux traces, à travers un plant d'asperges sauvages saccagé, l'une écartée et lourde, l'autre légère, marquée à peine, comme un talon d'enfant près d'une plante d'homme. Il a compris que c'était un solitaire accompagné de son marcassin, selon l'habitude de l'espèce...